En annonçant récemment la hausse des frais de garde pour les familles québécoises, le gouvernement libéral du Québec
Manifestement ces nouvelles mesures et ces coûts accrus auront un effet négatif sur les parents, surtout sur les mères en retardant leur retour sur le marché du travail ou en les confinant à des horaires irréguliers et des conditions de travail moins enviables. Sachant que la situation des jeunes familles est déjà précaire, force est de constater que leurs conditions de vie stressantes seront d’autant plus exacerbées.
Il est important de souligner que depuis l’engagement du Québec à développer son système de services de garde, 70 000 mères de plus sont entrées sur le marché du travail, gonflant de 1 701 000 000 dollars les coffres du Québec et de 710 000 000 dollars ceux d’Ottawa par le biais de recettes fiscales en 2008. L’augmentation des dépenses et des impôts s’est soldée par un rendement de 1,75 dollar pour chaque dollar investi (Fortin et col., 2012). Le taux de pauvreté des enfants au Québec, jadis parmi les plus élevés au Canada, a diminué de près de la moitié.
Le modèle québécois de services de garde à l’enfance universels a été salué et envié, le Québec faisant office de chef de file au Canada en matière de politique familiale. Nous sommes découragés et consternés de constater le recul du gouvernement du Québec et nous lui demandons avec instance de stopper le démantèlement de son système et de mettre fin aux attaques contre les familles. De concert avec les groupes de femmes, les syndicats et les organisations de la société civile qui s’opposent à ces propositions draconiennes, l’ACPSGE porte un message de solidarité aux milliers de parents du Québec.