Association canadienne pour la promotion des services de garde l’enfance
225, rue Brunswick
Toronto (Ontario) M5S 2M6
DIFFUSION IMMÉDIATE – 31 mars 2015
Le rapport du Directeur parlementaire du budget confirme que la Prestation universelle pour la « garde d’enfants » ne va pas aux services de garde et n’est pas un véritable avantage
Selon les défenseurs des services de garde au Canada, le rapport rendu public aujourd’hui par le Directeur parlementaire du budget (DPB) confirme que la Prestation universelle pour la « garde d’enfants » (PUGE) ne va pas aux services de garde et n’est pas un véritable avantage pour les familles au Canada qui ont besoin de services de garde.
« Le Directeur parlementaire du budget calcule que plus de la moitié de l’argent que le gouvernement fédéral propose de verser aux familles au moyen d’une PUGE bonifiée et de la Déduction pour frais de garde d’enfants (DFGE) ira à des familles qui n’ont pas à payer de frais de garde », a dit Shellie Bird, porte-parole de l’Association canadienne pour la promotion des services de garde à l’enfance.
« Il s’agit d’un programme dispendieux qui ne fait rien pour bâtir le réseau de services de garde dont nous avons besoin. En effet, ce n’est pas par la poste, sous forme d’un chèque de 160 dollars, qu’on arrive à livrer des services de garde de qualité et accessibles », a-t-elle expliqué.
Le rapport du DPB indique que :
- Une bonne partie du financement actuel (34 %) va aux familles qui ne paient pas de frais de garde et dont les enfants sont plus âgés;
- La bonification proposée exacerbera la situation. En effet, le DPB calcule qu’en 2015, plus de la moitié de l’argent (51 %) ira aux familles qui ne paient pas de frais de garde et dont les enfants sont plus âgés;
- Suivant les bonifications annoncées, en 2017-2018, le coût de la PUGE et de la DFGE atteindra environ 7,9 milliards de dollars;
- « Les familles qui ont de jeunes enfants recevront la moitié (49 %) de ces prestations fédérales en 2015-2016, mais leur part ne représentera que 67 % de ce qu’elles devront dépenser (collectivement) en frais de garde; tandis que l’argent versé aux familles dont les enfants sont plus âgés dépassera de huit fois leurs dépenses en frais de garde »;
- Le DPB indique que « La PUGE et la DFGE ont des effets contraires sur le
plan de la participation au marché du travail »; - Il note aussi que « les études [mettent en relief] plusieurs facteurs qui entrent dans la décision de recourir à des services de garde d’enfants, notamment le type de garde, l’âge de l’enfant, les subventions disponibles, le revenu de la mère et du père, les prestations de maternité, les horaires de travail, le prix des garderies et la disponibilité des places en garderie… [ainsi que] la mesure dans laquelle chacun de ces facteurs influe sur la demande ou l’utilisation de la garde d’enfants ainsi que sur les taux d’activité ou d’emploi des mères »;
- Le rapport indique que ” le mécanisme de prestation des subventions à la garde d’enfants peut influer sur l’utilisation de services de garde fournis par d’autres que les parents et sur l’emploi », comme illustré dans des études examinant l’incidence qu’a eue la politique de garderies subventionnées au Québec sur le taux de participation accrue des mères au marché du travail.
Les données sur la garde d’enfants indiquent que les options des familles en matière de services de garde sont pires depuis la mise en oeuvre de la PUGE, et ce, malgré la dépense considérable en fonds publics. Le pourcentage d’enfants âgés de zéro à cinq ans qui avaient accès à une place en garderie réglementée en 2012 n’était que de 22,5 %.
« Ce rapport du DPB confirme que l’approche du gouvernement Harper en matière de soutien aux familles, notamment la PUGE, la déduction pour frais de garde d’enfants et le fractionnement des revenus proposé, nous coûte à tous très cher, mais fait peu pour aider les familles à obtenir les services de garde dont elles ont grandement besoin », a dit Sharron Gregson de la BC Coalition of Child Care Advocates.
« Donner de l’argent sonnant aux parents pour la garde de leurs enfants ne règle en rien le problème de l’accès à un service de garde de qualité ».
« Ce rapport contient des aspects très instructifs, mais il porte moins sur les services de garde que sur les politiques fiscales et financières », a dit Martha Friendly. « Concevoir de bons services de garde efficaces pour les familles et les enfants exige beaucoup plus que cela ».
POUR DE PLUS AMPLES RENSEIGNEMENTS OU DES ENTREVUES, COMMUNIQUEZ AVEC :
Shellie Bird
Association canadienne pour la promotion des services de garde à l’enfance
613-233-0228
Martha Friendly
Childcare Resource and Research Unit
1-416-926-9264
Sharon Gregson
Coalition of Child Care Advocates of BC, Vancouver
604-505-5725