Le Comité directeur de la Stratégie pour l’équité salariale entre les deux sexes de l’Ontario a recommandé que le gouvernement s’engage immédiatement « à concevoir un réseau de services de garde de la petite enfance dans un délai défini. Le réseau devrait offrir des services de grande qualité, abordables, accessibles, financés par les fonds publics et indexés sur le revenu, comptant suffisamment de places pour répondre aux besoins des familles ontariennes ».
Suivant une vaste consultation publique et des recherches exhaustives, le comité a cerné trois facteurs clés qui contribuent à l’écart salarial entre les sexes en Ontario, notamment des « options insuffisantes en matière de services de garde et de soins aux personnes âgées. Les femmes doivent donc effectuer plus de soins non rémunérés et elles disposent de moins de temps pour le travail rémunéré. »
Dans le cadre « d’une stratégie intégrée qui s’attaque aux obstacles principaux à la pleine participation des femmes au travail et à l’économie », la première recommandation du rapport final du comité se lit comme suit :
Le gouvernement devrait immédiatement s’engager à concevoir un réseau de services de garde de la petite enfance dans un délai défini. Le réseau devrait offrir des services de grande qualité, abordables, accessibles, financés par les fonds publics et indexés sur le revenu, comptant suffisamment de places pour répondre aux besoins des familles ontariennes.
Dans la foulée de la publication de ce rapport, la Coalition ontarienne pour de meilleurs services éducatifs à l’enfance demande au gouvernement de l’Ontario d’agir immédiatement en matière de services de garde.
« Le rapport publié aujourd’hui indique clairement que les services de garde sont essentiels pour réduire l’écart salarial entre les hommes et les femmes. Il faut que le gouvernement prenne des mesures concrètes pour bâtir le réseau de services de garde dont l’Ontario a besoin. Cela veut dire du financement de base, des frais de garde abordables et un travail décent pour la main-d’œuvre du secteur », a dit Carolyn Ferns, coordonnatrice en matière de politiques publiques de la Coalition.
Le manque de services de garde abordables et de bonne qualité en Ontario restreint les possibilités d’emploi à temps plein, de formation ou d’études des femmes. De plus, la main-d’œuvre du secteur de l’éducation préscolaire et de la garde à l’enfance est à prédominance féminine, ce qui la pénalise. Elle est sous-payée et sous-évaluée, comme il a été établi au cours du processus entourant l’équité salariale en Ontario.
Le Comité directeur de la Stratégie pour l’équité salariale entre les deux sexes a sillonné l’Ontario et a tenu des forums publics pour examiner des façons de réduire l’écart salarial de 30 p. cent entre les hommes et les femmes en Ontario. Au cours des consultations, le comité a trouvé que le manque de services de garde abordables était le problème numéro un soulevé par les Ontariennes et Ontariens.
« C’est bien que le comité ait entendu des voix partout en Ontario qui réclament une nouvelle approche en matière de garde d’enfants. L’adoption possible d’un cadre national en matière d’éducation préscolaire et de garde à l’enfance fournit l’occasion à l’Ontario de faire preuve de leadership. Nous avons besoin d’un engagement soutenu à bâtir un véritable réseau », a dit Mme Ferns.