Le Comité des Nations Unies pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), formé de 23 expert-e-s indépendant-e-s, a recommandé au gouvernement fédéral du Canada de prendre des mesures pour rendre les services de garde plus abordables et accessibles.
Le Comité des Nations Unies est chargé d’évaluer si les pays respectent ou non leurs obligations internationales en vertu de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, ratifiée par le Canada en 1981.
« Le Comité a recommandé au gouvernement canadien de s’attaquer au problème de pénurie et de coût élevé des services de garde, car la situation actuelle empêche les femmes d’avoir accès à l’éducation et à un emploi à temps plein », a dit Morna Ballantyne, directrice générale de l’Association canadienne pour la promotion des services de garde à l’enfance (ACPSGE).
« Le comité a dit que le Canada devrait adopter une politique nationale en matière de garde d’enfants fondée sur les droits afin de fournir un nombre suffisant de services de garde adéquats.
Le message du Comité au gouvernement du Canada arrive à brûle pour point considérant les discussions fédérales, provinciales et territoriales en cours sur les services de garde. Cette recommandation est tout à fait dans l’esprit de l’entente et du cadre commun que préconise le milieu des services de garde », d’ajouter Ballantyne.
Le Comité a signalé que le gouvernement fédéral canadien a l’obligation de prendre les mesures législatives nécessaires pour appliquer intégralement les dispositions de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et d’orienter les actions des gouvernements provinciaux et territoriaux en ce sens. En outre, dans son rapport, le Comité recommande que le [gouvernement canadien] commence à utiliser systématiquement le financement fédéral conditionnel et ciblé pour s’assurer que les paiements de transfert aux provinces et aux territoires tiennent dûment compte du respect des dispositions de la Convention, comme il le fait actuellement pour certains programmes d’aide au développement du Canada.