Un enfant Une place, l’organisme national dédié à la promotion des services de garde à l’enfance au Canada, exhorte le gouvernement fédéral à tirer des leçons de la COVID-19 et à agir rapidement pour améliorer et étendre le secteur de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants au pays.
« Un peu partout au pays, les gouvernements ont dû rouvrir certaines garderies au plus fort de la pandémie, car faute de services de garde, le système de santé ne pouvait pas fonctionner et d’autres services essentiels étaient compromis, a dit Morna Ballantyne. Cela illustre à quel point l’économie du pays et les activités humaines sont tributaires des services éducatifs et de garde à l’enfance ».
Mais en dépit de cela, explique Mme Ballantyne, le secteur est d’une fragilité alarmante. « Les règles du marché s’appliquent au secteur. Les salaires sont faibles et les emplois sont précaires. Les parents, surtout les femmes, doivent supporter directement le coût de toute amélioration au chapitre de la qualité ou de l’accès et ils doivent presque toujours faire le triste calcul à savoir si travailler en vaut la chandelle ».
Un enfant Une place demande au gouvernement Trudeau d’allouer aux services de garde 2,4 des 14 milliards de dollars annoncés récemment pour aider les provinces à relancer leur économie.
« Les fournisseurs de services de garde ont besoin d’aide pour rouvrir leurs portes en toute sécurité et pour accueillir les enfants et leurs parents, surtout les mères qui ont besoin d’accéder au marché du travail ayant perdu de façon disproportionnée leurs emplois durant la pandémie, a dit Mme Ballantyne.
Parallèlement, le gouvernement fédéral doit commencer à bâtir un système de services de garde semblable à ce que nous avons pour d’autres services vitaux, notamment l’éducation publique et les soins de santé. Sans véritable système, les services de garde demeureront cette collection improvisée, inégale et insatisfaisante d’options qui sont stressantes pour les parents et les empêchent d’avancer », d’ajouter Mme Ballantyne.
Le plan d’Un enfant Une place prévoit une deuxième phase d’investissements fédéraux suivant la phase initiale pour la relance : deux milliards de dollars de plus par année pour transformer le modèle actuel en un système de services de garde entièrement financés par des fonds publics, et ce, en partenariat avec les provinces, les territoires et les communautés autochtones.
Le gouvernement fédéral créerait également un secrétariat pour diriger et coordonner ses interventions dans le domaine de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants et il adopterait une loi, semblable à la Loi canadienne sur la santé, pour définir les principes, les conditions et les mécanismes de reddition de comptes auxquels seraient assujettis les paiements de transfert aux provinces et aux territoires pour la garde d’enfants.
« Trois fournisseurs de services de garde sur dix ne sont pas certains de rouvrir leurs portes après la pandémie de COVID-19, a dit Ballantyne. Il est inconcevable de penser que d’autres services essentiels – par exemple, les services de traitement des eaux, les services d’incendie ou les hôpitaux – puissent être aussi précaires. Il est possible de tirer des leçons de ce que nous a enseigné ce virus sur l’importance d’avoir des systèmes à l’épreuve des crises. Mais il faut commencer maintenant ».
Personne-ressource :
Morna Ballantine
Directrice générale
Un enfant Une place
613-791-3411